Règle 18 Préambule
Règle 18.2(a), Contourner et passer des marques et des obstacles
: engagés – règle de base
Définitions Place
La variation de place qu’un bateau extérieur prioritaire doit laisser à une marque ou à un obstacle dépend des conditions du moment.
Question
Quelle est la place maximum qu'un bateau à l'intérieur non prioritaire
a le droit de prendre en contournant ou en passant une marque ou un obstacle
? Quelle est la place minimum qu'un bateau à l'extérieur est tenu
de laisser ?
Réponse
Les réponses possibles sont très variables. Pour aller aux extrêmes,
ce pourrait être :
1. au minimum, la place suffisante pour que la coque, avec les voiles et espars
bordés au maximum, passe à quelques centimètres du bateau
à l’extérieur et de la marque ou de l’obstacle ;
2. au maximum, toute la place qu'occupe le bateau à l'intérieur,
faisant route aussi loin de la marque qu'il le souhaite.
Aucune n’est correcte.
Comme établi par la définition de place et le préambule
de la règle 18, le mot « place » dans la règle 18
signifie l'espace dont a besoin un bateau à l'intérieur, manœuvré
en bon marin dans les conditions existantes, pour contourner ou passer rapidement
entre le bateau à l'extérieur et la marque ou l'obstacle, y compris
la place pour virer de bord ou empanner quand cela fait normalement partie de
la manoeuvre.
L'expression « dans les conditions existantes » mérite qu'on
s'y attarde. Par exemple, le plus à l'intérieur de deux dériveurs
approchant d'une marque sur un lac calme par petit temps peut avoir besoin de
relativement peu de place en plus de celle dont a besoin sa coque et ses voiles
correctement réglées. A l’opposé quand deux quillards
en mer avec une mer forte s'approchent d'une marque fortement ballottée
de façon imprévisible, celui qui est à l'intérieur
peut avoir besoin d'une bonne longueur de coque, ou même davantage, pour
assurer sa sécurité.
L'expression « en bon marin » s'applique aux deux bateaux. D'abord,
elle s'adresse au bateau à l'extérieur, en disant qu'il doit laisser
assez de place pour que le bateau à l'intérieur n'ait pas besoin
d'accomplir des manœuvres extraordinaires ou anormales pour se maintenir
à l'écart de lui-même et de la marque. Elle s'adresse aussi
au bateau à l'intérieur. Il ne peut pas se plaindre du manque
de place s’il n'exécute pas avec une efficacité raisonnable
la tenue de sa barre, de ses écoutes et de ses voiles pendant le contournement.
ISAF 1969/1